MONDE
Attaque de la mosquée de Bayonne : comment la thèse (erronée) de l'incendie criminel de Notre-Dame s'est propagée
Une information judiciaire va être ouverte pour "tentatives d'assassinat", "dégradation et destruction aggravées" et "violence avec usage d'une arme", après l'attaque à la mosquée de Bayonne, annonce mercredi 30 octobre le parquet de Bayonne. "Compte tenu des éléments de l'enquête, le Parquet national antiterroriste n'entend pas se saisir du dossier", a-t-il fait savoir.
Le suspect a fait l'objet d'une expertise psychiatrique "qui a conclu à une altération partielle de son discernement et/ou du contrôle de ses actes", précise le parquet de Bayonne. Ce diagnostic n'entame pas sa responsabilité pénale puisque le procureur a précisé que Claude Sinké serait "présenté dans le courant de l'après-midi au magistrat instructeur" en vue d'une mise en examen. Le parquet a requis son placement en détention provisoire.
Claude Sinké, 84 ans, est soupçonné d'avoir tiré sur deux septuagénaires devant la mosquée de Bayonne lundi après-midi, et d'avoir tenté d'incendier le lieu de culte. "Il explique son geste par sa volonté de venger la destruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, en affirmant que l'incendie de cet édifice a été provoqué par des membres de la communauté musulmane", a expliqué mardi soir le procureur de la République de Bayonne.