MONDE
Depuis le 20 mai, une vidéo circulant sur internet montre un bébé tué par balles dans le Sud-Ouest du Cameroun. L'armée est pointée du doigt mais le gouvernement rejette les accusations. Ce n'est pas la première fois que les militaires camerounais sont soupçonnés d'exactions dans les zones anglophones en crise.
“C’est l’armée qui a fait ça, je les maudis ! ” La femme est désespérée. A ses côtés, une enfant de 4 mois, vêtue de rose, gît sur un lit, allongée sur le côté. Son crâne est ouvert. Plusieurs douilles sont posées près de sa tête. L’enfant s’appelait Martha. Interrogée par la journaliste anglophone Mimi Mefo, la femme affirme : “les militaires sont entrés de force dans la maison et ont tiré sur mon bébé qui dormait alors que j’étais dans la cuisine”.
Le drame est survenu le lundi 20 mai, jour de la fête nationale camerounaise, dans la ville de Muyuka dans la zone anglophone du Sud-Ouest, l’une des deux régions secouées depuis fin 2016 par des affrontements entre l’armée et des mouvements séparatistes anglophones.
La vidéo, largement relayée sur les réseaux sociaux, a suscité de très nombreuses réactions, tel ce tweet d’Akere Muna, célèbre avocat, un temps candidat à la présidentielle de 2018 au Cameroun.
FROMAGE L’hypothèse d’un rachat par Lactalis du groupe Nuova Castelli, l’un des principaux exportateurs du Parmigiano Reggiano, fait bondir en Italie
Des meules de parmesan (illustration). — Pixabay / zalazaksunca
Le parmesan risque de refroidir encore un plus les relations entre la France et l’Italie, déjà tendues depuis plusieurs mois. Selon la presse de la péninsule, le géant françaisLactalis serait intéressé par un éventuel rachat du groupe Nuova Castelli, l’un des principaux exportateurs du Parmigiano Reggiano et qui compte aussi dans son escarcelle des marques de gorgonzola et de mozarella.
Cette hypothèse soulevait ce jeudi une levée de boucliers en Italie, où le ministre de l’Agriculture a promis de « protéger l’agroalimentaire italien de l’assaut des multinationales étrangères ». Interrogé par l’AFP, Lactalis s’est refusé à commenter cette information.
« L’énième défi entre l’Italie et la France »
Marque historique italienne, fondée en 1892, Nuova Castelli a réalisé un chiffre d’affaires de 460 millions d’euros l’an passé et compte un millier d’employés. Depuis 2014, le groupe est détenu à quelque 80 % par le fonds britannique Charterhouse.
Selon les médias, ce fonds réfléchirait soit à faire entrer un partenaire soit à vendre le groupe. Parmi les autres acheteurs potentiels figurerait l’italien Granarolo. Contacté par l’AFP, il s’est lui aussi refusé à tout commentaire.
« Il se profile l’énième défi entre l’Italie et la France (…) Mais cette fois, le défi se déroule sur un terrain de compétition traditionnel, celui des fromages », soulignait jeudi matin Il Corriere della Sera.